Comment transcrire une vidéo en texte pour le SEO ?

Transcripteur

Comme vous le savez, le content marketing et notamment la vidéo sont assez populaires depuis quelque temps. Moi-même, je vous ai proposé pas mal de podcasts avec des professionnels du secteur et des tutoriels ici et là.

En SEO, nous avons besoin d’apporter une alternative textuelle à ces vidéos lorsque celles-ci ont besoin de se positionner. Google aime le texte et c’est ce qu’il comprend le mieux aujourd’hui.

On a la possibilité de faire soi-même cette transcription, de passer par un logiciel, mais nous n’avons pas toujours le temps et l’envie de nous y coller.

Récemment, j’ai eu une discussion avec Marc, directeur chez Codexa, et j’ai voulu profiter de ses compétences, analyses… pour vous présenter qui il est, son métier, à la manière d’une interview.

Thomas CUBEL : Salut Marc, merci de venir parler ici, peux-tu te présenter ? Qui es-tu ? Que fais-tu ?

Marc SMIT : Bonjour Thomas, je suis gérant de la société Codexa, spécialiste de la rédaction de comptes rendus et de synthèses. Notre métier consiste à retranscrire des enregistrements sonores ou vidéo que nous réalisons ou que l’on nous envoie. Il peut s’agir de transcriptions intégrales qui permettent de disposer de l’information brute en vue d’un archivage ou d’un travail de communication, mais aussi d’une synthèse pour diffusion immédiate.

TC : Quel type de personnes fait appel à vos services ?

MS : Nos clients sont très variés : Directions d’entreprises privées, instances représentatives du personnel, institutions publiques… À chaque client, son besoin.

Un service communication qui souhaite une retranscription brute d’un discours par exemple, matériau de base à une publication, a pour principale contrainte le temps : nous lui produisons donc un document sous quelques heures après l’événement.

D’un autre côté, un secrétaire de CE qui nous commande une synthèse de ses réunions plénières aura pour première exigence la qualité : il délègue avant tout cette tâche par manque de compétence.

TC : Vous produisez donc des documents toute la journée pour différentes entreprises avec des besoins différents. Vu le nombre de documents qu’on a dans une boîte, ça paraît compliqué à gérer ! Comment arrivez-vous à gérer cette charge ?

MS : Nous avons la chance d’avoir une équipe qui assure et qui s’agrandit tous les jours. Cette réussite commence par notre service commercial qui cerne avec précision les besoins du client pour lui apporter une prestation adaptée à ses besoins et à son budget.

Ensuite, notre service Production et Planning met tout en œuvre pour mettre à disposition du client le rédacteur qui convient le mieux à la mission : disponibilités, lieu de réunion et compétences.

Enfin, notre service Qualité et Formation réalise un travail considérable pour rechercher les rédacteurs les plus talentueux et les accompagner tout au long de leur carrière chez nous, afin de satisfaire toujours mieux nos clients.

Nous arrivons à gérer cette charge grâce à un puissant intranet qui nous permet de suivre l’activité en temps réel. Mais c’est surtout grâce à la qualité de nos collaborateurs, notamment de nos rédacteurs qui sont capables de rédiger aussi bien un compte rendu technique pour la Caisse des Dépôts, un procès-verbal pour General Motors qu’une retranscription pour le Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer.

TC : Oui, gros client du coup ! Si je pars un peu dans le marketing, la vidéo devient de plus en plus importante pour une bonne visibilité et nous avons besoin, notamment en SEO, de transcrire ce qui est dit. Comment ça se passe si on fait appel à vous pour un podcast par exemple ?

MS : Le fonctionnement est assez simple. Notre attaché commercial se charge de cerner avec précision votre besoin.

Notre responsable planning affecte un rédacteur dédié à la retranscription de votre podcast, MOOC ou SPOC. Celui-ci regarde ou écoute votre émission, et reprend son contenu en conservant le niveau de français initial ou non, de manière exhaustive ou synthétique, au style direct ou indirect… suivant ce que vous aurez défini en amont.

Le service Qualité relit ensuite le document pour évacuer les irréductibles coquilles, repérer les éventuelles incohérences, et s’assurer que la retranscription remplit bien le cahier des charges avant de vous la faire parvenir. Il ne vous reste alors qu’à l’insérer dans votre CMS.

TC : Oui, donc un gros boulot avec des points de contrôles évidents. C’est pas le petit prestataire qui vous fait ça de manière bâclée. Les gens vous demandent du mot à mot ou un résumé ?

MS : On nous demande tout type de niveau de retraitement : du mot à mot à ce que nous appelons le relevé de décisions, qui résume un événement en une à deux pages. Nous définissons le format de retranscription avec nos clients en fonction de leur besoin et de leurs ressources.

Par exemple, avec un compte rendu intégral comptant de 18 à 22 pages par heure d’enregistrement, suivant la durée de la vidéo, on peut obtenir un document rapidement indigeste pour le lecteur.

TC : Aller à l’essentiel est extrêmement important. Nous voyons bien cela dans les audits à rallonge où les gens s’en fichent la plupart du temps. Question importante pour la majorité des prospects, combien ça coûte un gros travail comme celui-ci ?

MS : La tarification est calculée à partir du niveau de retraitement (en fonction du travail et des compétences requises), de la durée de l’enregistrement et de toute demande annexe souhaitée par le client.

TC : Du sur-mesure donc… En même temps en fonction de la complexité de l’œuvre à transcrire, de l’autorité qu’on pourrait avoir au-dessus, je pense notamment au médical, ça a un prix. Parlons un peu de la concurrence.

Il existe des solutions automatisées qui permettent de faire un premier boulot assez aléatoire au niveau de la qualité. Que penses-tu de ces produits ?

MS : Les solutions automatisées sont très limitées à ce jour : la source sonore doit être d’excellente qualité, tant au niveau de l’environnement acoustique que de la diction des intervenants. Elles sont très efficaces pour un enregistrement en studio d’une ou deux personnes. En revanche, au-delà, elles n’arrivent plus à suivre.

Par ailleurs, ces solutions ne livrent qu’un document de travail, sans ponctuation ni mise en forme, ce qui nécessite dans un deuxième temps un important travail de reprise et de vérification qui, parfois, implique de réécouter l’enregistrement pour comprendre l’interprétation de la machine.

En somme, même si ces technologies sont très prometteuses et ont prouvé leur efficacité dans certains environnements, elles ne peuvent pas remplacer l’oreille et l’intelligence humaine qui, elle, sait différencier une voix d’une autre et peut distinguer une intervention dans un environnement sonore difficile.

TC : J’ai moi-même testé, c’est clair que ça ne fait pas super bien le job.

Prenons un exemple bien connu de mes lecteurs : YouTube. La plateforme de Google s’améliore de jour en jour pour transcrire les vidéos automatiquement. Est-ce un concurrent pour vous ? Tu penses qu’un programme comme celui-ci arrivera à faire aussi bien qu’un humain ?

MS : YouTube n’est pas un concurrent pour nous. Comme je te l’expliquais, la reconnaissance est limitée par rapport à l’homme, selon la qualité de la vidéo. En outre, le cerveau humain arrive à contextualiser, ce qui n’est pas le cas d’un logiciel qui ne détectera pas les absurdités qu’il aura retranscrites par incompréhension.

Par exemple, quand une personne dit « chépa », un rédacteur saura qu’il doit retranscrire « je ne sais pas », tandis qu’un ordinateur optera pour la transcription phonétique la plus proche : « sherpa », « shepard », etc.

YouTube se présente non pas comme un concurrent, mais comme une opportunité de développement pour nous. Le résultat des retranscriptions automatiques de la plateforme de vidéo n’est pas probant. En tant que société de retranscription, nous pouvons fournir des transcripts à inclure dans les vidéos, comme des sous-titres.

Par ailleurs, même si la technologie s’améliore de jour en jour en ce qui concerne la retranscription in extenso, elle est aujourd’hui loin d’être prête pour la synthèse. Codexa a donc encore de beaux jours devant elle.

TC : J’ai abandonné les sous-titres YouTube, c’est trop complexe à gérer. Merci pour ces réponses ! Un dernier mot pour la fin ?

La retranscription (d’un enregistrement sonore ou vidéo, mais aussi d’une réunion) est capitale aujourd’hui. C’est elle qui permet d’être distingué dans la masse d’information qui nous submerge tous les jours, par les moteurs de recherche, mais surtout par les lecteurs. Ces derniers sont prompts à aller plus loin avec vous s’ils y trouvent leur compte, voire à vous recommander s’ils sont subjugués. C’est pourquoi la qualité d’une retranscription est aussi importante que celle de son podcast.

TC : Si vous avez des questions pour Marc ou si vous avez des besoins pour vos comptes rendus/synthèses, etc. N’hésitez pas à les contacter, j’en suis personnellement très content !

PS : N’allez pas croire qu’ils vont rédiger vos contenus avec des mots clés, ce n’est pas une agence de rédaction SEO :D