Pourquoi il faut être prudent et patient avec les analyses sémantiques.

Keywords

Vous le savez, de plus en plus d’outils d’analyse « sémantique » ont le vent en poupe ces dernières années. En effet, avec les Metamots, YourText.Guru, Visiblis, 1.fr, SEOquantum & co, on peut dire qu’on a été servi et qu’on découvre chaque jour des nouvelles subtilités intéressantes.

Maintenant, j’aimerai porter un message. Un message qui n’a pas caractère à être une polémique ni à attaquer ces outils, mais qui est essentiel pour que vous puissiez prendre du recul et que vous sachiez qu’utiliser ces outils peut être dangereux pour votre site.

Prudence et patience : deux mots importants quand je vois autour de moi des essentiels de la rédaction et du référencement se faire oublier.

Un outil reste un outil

Les outils que j’ai cité (et tous les autres au passage) ont tous des qualités et des défauts.

Ce sont comme on le dit souvent des aides à la décision et ne doivent pas être pris comme des vérités absolues : vous avez toujours le choix.

Faire un bon choix avec des outils d’analyse « sémantique » nécessite de comprendre des éléments essentiels de la rédaction de contenu, du référencement et des enjeux autour de la « sémantique ».

Tous les indicateurs peuvent être au vert sur un outil, mais il est pourtant facile de lui filer de la bouillie au départ.

Ce que je veux dire, c’est qu’un outil se doit d’être retourné au moins dans tous les sens pour pouvoir comprendre son fonctionnement.

Faire des tests, mesurer et confirmer des actions sont des mesures indispensables pour pouvoir profiter du maximum de l’outil et de ses bénéfices.

Outils à main
Le choix de l’outil et l’utilisation

Prudence

Lorsque vous utilisez un outil d’analyse sémantique, je pense que l’un des mots qu’il faut garder à l’esprit c’est prudence. Prudence car « un outil reste un outil » comme je viens de le dire, mais en plus de cela, celui-ci peut vous emmener dans son univers et vous faire oublier des tas de choses.

Voici les éléments que j’aimerai mettre en avant aux utilisateurs de ces outils, qu’ils soient expérimentés ou non.

Mots rares VS mots communs

Au sein de vos textes, vous avez des mots rares et des mots communs. Les mots communs servent la plupart du temps à construire les phrases. On ne peut pas vraiment dire qu’ils donnent du sens à vos pages.

Leurs intérêts arrivent lorsqu’on les combinent aux mots rares, mots qui jouent le rôle de justement donner du sens et de montrer de quoi on parle. L’ensemble crée un contexte intéressant.

Avec un outil d’analyse sémantique, on va vous donner des mots à ajouter, à retirer, etc… Mais quelque chose qui n’est pas forcément indiqué, c’est la proportion entre les mots rares et les mots communs.

Si c’est équilibré, ça va, mais si vous avez trop de mots communs, vous aurez affaire à de la bouillie et si vous mettez trop de mots rares, vous allez dans de la sur optimisation et les phrases ne seront finalement plus très naturelles et assez difficile à lire.

Contrôler la proportion de mots rares et de mots communs est une analyse intéressante qui pourra vous permettre de retrouver l’équilibre et de ne pas partir dans les extrêmes. Pour minimiser ce problème, je vous conseille alors de rédiger en ayant pris connaissance des termes à inclure dans vos textes. Quand on sait écrire, l’équilibre vient généralement tout seul.

Densité de mots clés

C’est en lien avec ce que j’ai dit précédemment, mais c’est pourtant un essentiel du référencement qui est souvent oublié dans des textes optimisés avec des outils d’analyses sémantiques. On vous bastonne avec des indicateurs, on vous fait découvrir des mots « graal » pour nourrir votre texte et Google, vous les mettez, mais vous ne contrôlez pas forcément la densité des mots au sein du texte.

Nous avions il y a quelques années des grandes libertés de ce côté. On parlait ensuite de 5% de densité pour ensuite aller sur 2.5%, puis 2% par occurrence…

Répéter les mêmes mots trop de fois dans un texte, c’est aussi quelque chose à éviter et je le vois encore trop souvent. Rien qu’en lemmatisant, on se rend compte de l’erreur.

Vérifiez à l’aide d’autres outils, avec votre œil critique si c’est pas un peu trop, ça vous évitera de passer pour un adepte du keyword stuffing.

Intention de recherche

Important, mais c’est pourtant souvent oublié : l’intention de recherche. Je vois des tas de gens qui choisissent des mots clés et qui n’ont pas le réflexe d’aller les taper dans les moteurs de recherche, de s’interroger sur les intentions dominantes et dominées.

Ils rédigent leurs textes sans se préoccuper de l’intention et de ce que veulent les internautes en tapant la requête, ils utilisent ensuite les outils d’analyse sémantique, alors qu’en fait rien n’est en phase !

A contrario, il y a des gens qui sont à fond dans l’intention, qui rédigent franchement bien, mais qui se font avoir lors de la sélection des mots que proposent les outils. Certes, j’admets qu’il y a des outils qui ne font pas des nuages de mots clefs et où on a le contrôle, mais on nous laisse parfois le choix de sélectionner ceux qu’on souhaite parmi des centaines de mots !

A trop enrichir et à trop faire confiance à la machine, vous allez vous faire taper sur les doigts.

Autres défauts

En vrac, il y a une multitude de points sur lesquels vous devez prendre du recul. Les outils d’analyse sémantique ne sont pas des outils miracles. Comme tout outil, il y a des défauts. Vous avez surement déjà vu des parasites au sein de vos analyses, ceux-ci ne sont pas toujours écarté par les filtres.

De même, ces outils se calquent pour beaucoup sur les SERP de Google, qui changent tous les jours. Il suffit de relancer une recherche à un instant suivant, mais c’est à prendre en compte tout de même.

Le web bouge, les règles et les sites aussi !

Ecriture

Patience

Soyez patient et prenez du recul avec ces outils. Mieux vaut prendre le temps de comprendre l’outil, de faire des tests, de voir quels sont les processus qui peuvent permettre d’écarter des problèmes de sur optimisation, etc.

Nous avons des personnes adorables derrière tous ces outils, qui peuvent vous aider à solutionner des problèmes, à comprendre des mécanismes importants pour ne pas faire de conneries. Ces personnes pourront vous expliquer pas à pas la méthodologie d’approche pour rédiger des contenus de qualité et pourrons vous rediriger vers des utilitaires permettant de prendre le moins de risque.

Comme déjà dit sur ce blog, tout est une histoire de vision micro, macro et d’équilibre. Ne vous enfermez pas dans des fonctionnalités qui peuvent paraître miraculeuse, ce n’est pas miraculeux et les équipes de développement de ces outils le savent. C’est juste de l’aide à la décision et il y a même certains de ces outils qui vous permettent de choisir les mots que vous souhaitez ou non en fonction de votre profil.

Conclusion

Cet article n’est pas là pour vous dire de ne pas utiliser des outils d’analyses sémantiques. Moi-même je les utilise.

Cependant, soyez prudent avec leur utilisation car je remarque beaucoup de gens qui oublient des éléments essentiels de la rédaction de contenu et du référencement. Il est toujours possible de se faire choper quand on a accès à de la data et à des algorithmes de pointes. Vous pouvez trouver une technique pour vous donner un avantage, mais il peut y avoir un revers de médaille qui vous désavantage.

Comme tout dans le référencement, vous devez faire preuve de prudence et de patience à l’égare des outils, études, règles… surtout dans le domaine de la rédaction de contenus où on ne connait que très peu de chose (c’est un monde extrêmement complexe l’analyse, le TAL, etc).

L’outil miracle n’existe pas, c’est la combinaison de méthodologies, d’outils, d’expériences, qui vont faire que vous allez avoir un bon référencement.

Commentaires

      Tom

      says:

      Je trouve personnellement que ces outils sont intéressants pour vérifier qu’on a pas oublié d’évoquer une sujet.

      Ensuite, ma méthodologie consiste à graviter autour des entités oubliées sans essayer de ‘caler’ du mot-clé. L’écriture naturelle et la lisibilité du texte reste un critère fondamental de la rétention de l’utilisateur. Indirectement donc, du succès de l’article dans les moteurs.

      Si par exemple, je fais un article sur les champignons comestibles. Je vais taper le mot-clé dans l’outil de suggestion et m’apercevoir que j’avais oublié de parler de « champignon toxique ». Hop hop hop, je crée un paragraphe naturellement sur le sujet.

      BTW, tu ne cites pas seo-hero.tech dans les outils ?

        Marc

        says:

        Salut Thomas,
        Cet article devrait être imprimé et affiché dans toutes les agences web, et plus encore les agences de référencement ! En effet, la promesse du gain de temps et de l’obtention de résultat garantie est une chimère entretenue par les vendeurs de pelle non ? L’outil, on le sait, est ce qu’on en fait. Selon son utilisation, en mode white hat, en mode black hat, en mode je-paie-donc-je-vais-mieux-faire-que-mes-concurrrents-sans-budgets, etc… l’outil en soi ne fait rien, c’est l’usage qui détermine si on est sous le radar ou pas. J’ai essayé la plupart des outils que tu mentionnes, mais je ne baserai *jamais* toute une stratégie de référencement naturel et de positionnement sur la seule utilisation d’un ou plusieurs outils. D’autant que certains outils laissent des footprints et qu’il est assez facile de remonter un réseau…

          Thomas Cubel

          says:

          @Tom : Ton approche est en lien avec ce que j’expliquais dans la partie sur les mots communs, mots rares, keyword stuffing : mieux vaut regarder les termes pour ensuite faire son plan et ses paragraphes. Il faut penser sujet, c’est indispensable. Quand tu prends juste la partie radicale des mots et que tu penses sujet, ça passe tout seul car on est un minimum plus critique que d’ajouter un mot ridiculement. Concernant seo-hero.tech et les autres outils, je ne peux pas tous les citer, mais les commentaires sont fait pour ça ;)

          @Marc : Je suis totalement d’accord avec toi. La seule chose que j’ajouterai, c’est que c’est à mettre vraiment entre toutes les mains, surtout les clients. Tu sais, la plupart des outils vivent grâce à des grosses boites, des clients qui sont même pas dans le seo, etc… Je pense que c’est eux qui sont pas formé. Cela dit, les professionnels du SEO n’ont aucune excuse.

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